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La boustifaille de Yéyé

La boustifaille de Yéyé
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18 juin 2008

Saint Jacques avait des balosses

(Noix de St Jacques poêlées, compotée de quetsches et crozets au cacao)

Le démon de la création trainait par là , s'emmerdait ferme et surtout, il avait les crocs, genre pas becté depuis quinze jours.

Voyant un pauvre meunier inoffensif, il s'est jeté dessus pour lui chatouiller les neurones et....pondre une recette.

Heureusement pour la créativité, le frigo était presque vide, dans ces cas là on cuisine à l'imagination....un ingrédient que je trouve personnellement fort goûteux.

Nous voilà donc en présence de quelques noix de Saint jacques grosses comme des tournedos: avec quoi les marier ?

Un goût anisé ? Déjà vu
Une sauce aux pommes genre normande ? Usé jusqu'à la corde
De l'exotisme citronné et savamment épicé ? Idem

Et pourquoi pas des prunes ?
Me v'là donc parti à émincer un demi-oignon et à le faire revenir dans un peu de beurre avec une grosse poignée de balosses (pour les ignares, c'est le ptit nom argotique des quetsches)

Quand elles n'en peuvent plus de transpirer et qu'elles commencent à donner un peu de caramel, on leur rince le gosier avec deux verres d'un blanc moelleux ou d'un muscat et on laisse réduire à très petit feu avec quelques pincées de sucre (en cuisant, le vin et les fruits s'acidifient).
Un demi verre d'eau mélangée avec un peu de maïzena pour épaissir le tout, du sel, du poivre (préférence sichuan), un trait de galanga et on obtient une sauce aigre douce qui flaire bon.

Evidemment, on peut se contenter d'accompagner de riz ou d'une autre céréale, mais le démon qui veillait au grain m'a laissé entendre qu'on allait pas se la jouer aussi facile, donc me voilà parti pour faire des crozets, vous savez, ces petites pâtes carrées savoyardes.

Au point où on en est, on va pas non plus faire des crozets comme tout le monde: je me suis donc dit que la prune pourrait bien s'entendre avec le ... cacao !

Un oeuf, de la farine, du cacao amer, un peu de sel, et voilà une pâte d'une couleur très appétissante qu'on s'empresse d'abaisser et de couper en petits carrés.

S'agissant de pâtes fraîches et de saint-jacques, la cuisson est très très rapide (3-4 minutes en tout): il faut donc faire les deux en même temps, jeter les pâtes dans l'eau bouillante et les saint jacques dans une poêle chaude contenant une fine couche de beurre et d'huile.
Les noix sont délicatement retournées à mi cuisson, celle-ci peut se réduire à 1 minute si elles sont de petite taille.

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L'aigre-doux des quetsches, la douceur suave des Saint Jacques, le caractère du cacao...

J'ai servi tout ça dans un assiette préchauffée, avec un verre de tokay pinot gris pour pas se déshydrater (on sait jamais).

S'agissant d'une première ébauche, comme qui dirait un brouillon, toutes les suggestions sont les bienvenues, je pense que le gingembre et d'autres épices pourraient avoir leur mot à dire dans cette histoire.

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18 mai 2008

Fajitas orientaux: roulés à Cubarrakech

(Cigares de froment aux épices, farce orientale de lentilles, merguez, légumes, feta....)

Et voilà ce qui arrive quand on se réveille le dimanche matin avec des envies méditerranéennes !

Ces infumables cigares sont faits d'une pâte parfumée roulée et farcie d'une poêlée de légumes du soleil réhaussée de feta , menthe et divers aromates et épices idoines...

Ebouriffé et pas très réveillé , j'ai commencé à couper une demie aubergine, une demie courgette et un demi poivron en petits morceaux, que j'ai poêlés à l'huile d'olive avec un demi oignon émincé, une tomate (non non, pas une demie), de l'ail (non plus).

Pendant que ça cuisait gentiment, j'ai fait un thé noir fort où j'ai mis à tremper un peu de lentilles corail, des raisins secs et quelques abricots secs coupés en morceaux pour qu'ils s'en gorgent.

Eveillées par tous ces parfums, les deux merguez qui s'ennuyaient au congélo ont proposé de se joindre à la fête, je les ai donc cuites à l'eau et coupées en petits dés avant de les joindre à la poêlée avec les fruits secs et les lentilles.

Après quelques nuages de ras-el-hanout, coriandre, cumin et thym et sa gabelle de sel, la poêlée est fin prête.

J'ai donc pu m'atteler à bidouiller une pâte sèche à base de farine, huile d'olive, semoule fine, ras-el-hanout, sel et eau.
La consistance est à peu près celle d'une pâte brisée, pliée et repliée plusieurs fois pour lui donner un peu d'élasticité sans pour autant la transformer en chambre à air.

Pourquoi qu'y met de la semoule dans sa pâte lui ?
Ben tout simplement parceque ça limite la libération de gluten, et donc cet effet chambre à air (c): votre pâte est plus fondante sans être grasse.

On est dimanche, c'est la multiplication des pains: d'une grosse boule, j'ai fait quatre petites boules.

J'ai abaissé chaque petite boule en très fine galette sur du papier à pustules frisées (j'aime contrepéter, pour les incompétents comprenez "papier sulfurisé").
J'y ai déposé une ligne de farce avec un peu de menthe ciselée et quelques miettes de feta avant de rouler soigneusement en m'aidant du papier sulfurisé à la façon des sushis, nems et autre rouleaux de printemps.

Grâce à une curieuse absence de quelque problème de roulage que ce soit, je me suis retrouvé avec quatre jolis cigares que j'ai déposés sur la feuille de papier sulfurisé préalablement posée sur la poêle à crêpes chaude.

Après quelques minutes de cuisson bien répartie, ça doit avoir cette tête là:

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Des épices, des légumes, de la menthe...un fajitarabe quoi...

Et c'est donc prêt à servir avec une salade à composer selon ce qui traine dans votre cuisine et vos envies, moi j'y ai mis un peu de fenouil, maïs et olives, histoire de rester dans le thème...

Un trait d'harissa là dessus et une tasse de thé à la menthe....la journée commence bien....

29 avril 2008

Pesto d'ail d'ours (vaccin anti-roulage de pelle)

Hé non, le yéyé n'a pas passé l'arme à gauche, me revoilà en bonne et difforme pour vous déculotter quelques recettes qui, je l'espère, égaillerons vos gamelles.

Le printemps radieux n'amène pas que ses parfums floraux dont vous vous farcissez sans doute autant le blaze que moi, il y a aussi la cueillette gourmande dont il serait d'autant plus dommage de se priver que la nature nous y invite sans demander la moindre thune.

La gratuité et les vraies choses ne sont plus trop dans l'air du temps, alors courez en forêt pour voir si vous y êtes !

Depuis quelques semaines, les narines aiguisées auront remarqué un appétissant fumet d'ail dans l'air dans certaines zones de la forêt, ça n'a rien d'une berlue olfactive puisqu'il s'agit de l'ail d'ours, une plante alliacée dont les feuilles qui ressemblent à celles du muguet ont le goût de leur parfum.

La souplette dont la recette est présentée ici (http://yeyelemeunier.canalblog.com/archives/2007/05/07/4866286.html) n'est pas la seule façon d'accomoder cette généreuse plante qui s'entend particulièrement bien avec des saveurs montagnardes je trouve.

Aujourd'hui, je vous propose un hybride italo-suisse, un détournement du sacro-saint pesto auquel j'ai eu envie de donner un tempérament hélvète.

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Pour le quart d'heure américain, on repassera, mais qu'est-ce que c'est boooon...

Après avoir batifolé dans les bois quelques minutes, on revient avec un sac rempli de feuilles d'ail d'ours et de quelques fleurs.
Une bonne douche là dessus (pas vous, les feuilles, enfin si ça vous a vraiment fait transpirer, vous pouvez en prendre une aussi) histoire d'écarter toute contamination potentielle, surtout dans les zones peuplées de renards, et on peut essorer comme de la salade avant de ciseler grossièrement aux ciseaux.

Les ceusses qui disposent d'un mortier peuvent écraser les feuilles au pilon avec un trait d'huile de noix , et les ceusses qui n'en ont pas ajouteront quelques grammes d'imagination à la recette en utilisant une bouteille de verre et une planche à couper ou tout autre ustensile approprié pour cette opération nécessaire à l'expression totale des parfums de l'ail.
Il ne s'agit pas d'être radin (c'est gratos je vous répète), car une fois écrasées, les feuilles tiennent dans un verre ou deux.

Si tout va comme y faut, on se retrouve avec un galimatia verdâtre d'où un jus non moins verdâtre s'écoule.
Mélangeons tout ça avec une cuillère à café de crème liquide, une autre de moutarde à l'ancienne, une gousse d'ail râpé, un tour de poivre, du sel, une petite poignée de noix et de noisettes concassées (pas en poudre, j'ai dit concassées), et un verre d'Appenzeller râpé.

On mélange, on goûte, on rectifie, et on range cependant que les pâtes cuisent.
Les pennes complètes m'ont semblé vachement appropriées pour cette recette, surtout si vous vous donnez la peine de les remettre un peu sur le feu avec un verre de vin blanc après les avoir égouttées.

On ne lambine surtout pas: le pesto doit immédiatement être mélangé aux pâtes afin de faire fondre le fromage qu'il contient, c'est donc du pesto presto (ouais elle est facile, je l'ai rachetée d'occase à un italien) qu'on se grouille de servir dans les assiettes qu'on décorera avec quelques fleurs d'ail d'ours parsemées ça et là.

8 mai 2007

Pizza printanière (courgettes, chèvre, menthe)

Je profite d'une journée de répit pour vous causer d'une jolie pizza qui régale régulièrement nos boudines de meuniers, par exemple hier.

Légère et riche en parfums, c'est une vraie lady qui charme tous ceux qui la goûtent.

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Mâdâme la pizza, une gente dame...

Pour que ça ressemble à ça, vous allez vous baser sur la recette de pâte présentée dans la page suivante:

http://yeyelemeunier.canalblog.com/archives/2006/12/15/index.html

La pâte a été richement dotée en herbes: ne mégottez pas !

Ensuite, on procède très classiquement avec un bête coulis de tomates tel que je vous propose de le faire dans la même recette, mais là encore, faut pas y aller de main morte sur le basilic, on compte sur sa présence pour enrichir le débat.

Après avoir abaissé vos pâtes, et étalé le coulis, déposez de fines rondelles de courgette et de tomate fraiche que vous salerez juste ce qui faut avant de les arroser d'un petit filet d'huile d'olive et d'y parsemer généreusement de la menthe ciselée finement.

Emiettez ensuite des fromages de chèvre frais, moi j'utilise les petits frometons collants en forme de rondelles vendus dans des barquettes; puis ajoutez la mozzarella avant d'enfourner à 300° ou plus si vous pouvez.

La texture douce de la courgette appelle à mon goût un ptit pinard tranquille, bien rond, genre Lubéron ou Ventoux, mais vous pouvez expérimenter ce que vous voulez: je vous répète que c'est une lady qui sait se tenir.

7 mai 2007

Délice du mois de mai: L'ail d'ours

Salut les aminches,

Ca faisait une paye que j'avais pas eu le temps de m'occuper de vos papilles, à mon grand dam le temps me manque pour publier la ribambelle de recettes que j'ai accumoncelées ces dernières semaines.

Je commence par la plus urgente, celle qui n'attend vraiment pas puisqu'elle est faite à partir d'une délicieuse plante appelée "Ail des ours" qui pousse dans les sous bois.

Pour la trouver faites comme moi, fiez vous à votre groin: si y'a de l'ail dans l'air, dirigez vous vers les fleurs blanches les plus proches !

Contrairement à moult plantes sauvages qui n'ont d'intérêt que leur sauvageté, l'ail d'ours présente un attrait culinaire unique puisqu'il mêle un goût aillé mais pas envahissant comme les gousses à texture très fondante.

En cette époque électorale morose où la démocratie moribonde semble avoir mis le premier pied dans la tombe, je vais tâcher de vous réconforter avec un potage à l'ail d'ours tout en tendresse printanière et qui, comble de la radinerie gourmette, ne coûte quasiment pas un rouble !

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Les ours ont bon goût...

Pour deux personnes, on fait chauffer un quart de litre de vin blanc avec un demi litre d'eau et un cube de volaille jusqu'à ce que l'alcool soit évaporé et le cube bien fondu.
Prenons ensuite un quart de baguette de pain rassis, on l'envoie patauger au bouillon et quand il est bien ramolli on le mixe impitoyablement au pied à soupe.

A ce stade, on a théoriquement une bouillie pour bébé épaisse qu'on dilue avec un quart de litre de lait et releve avec une cuillère de moutarde à l'ancienne et un peu de poivre pour en faire une boisson d'homme.

Après quelques minutes, le potage est lié et on peut couper le feu, il suffit alors d'y jeter les feuilles d'ail préalablement lavées et ciselées finement, et d'y râper un peu d'Appenzell ou de Gruyère.

Les fleurs peuvent servir à décorer pourvu qu'elles aient été correctement lavées.

Bien qu'il s'agisse d'une soupe, c'est un plat printanier de par sa composition mais aussi de par sa saveur, alors n'attendez pas l'hiver: y'en aura pu !  (j'aurai tout mangé)

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27 mars 2007

Pizzanisée aux rougets: déjà l'été !

Le printemps déboule, les petites fleurs commencent à s’épanouir, les piafs gazouillent : tout ça a un goût de belle saison et donne envie de se goinfrer de soleil !

Alors que je faisais les courses hier avec cette envie informe mais puissante, l’inspiration a fait son boulot et me permet aujourd’hui de semer cette recette dans vos méninges après nous en être repu avec délectation.

C’est donc avec un enthousiasme que j’espère communicatif que je vous présente la reine de la soirée, une vraie Manon des sources aux parfums puissants de Provence et à la chair tendre et ensoleillée (que les libidineux rebroussent chemin, il n’est ici question que de cuisine), mais de ma plus réussie jusqu’ à présent :

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Une reine :  Neumebeurre ouane au top-pizza des meuniers !

La pâte utilisée a été décrite en détails dans un autre article que vous pouvez trouver ici :

http://yeyelemeunier.canalblog.com/archives/2006/12/15/index.html

Le coulis est riche en ail et en basilic et j’ai stimulé davantage ses gènes provençaux avec des grains d’anis vert, du fenouil haché, et un trait d’anisette.

Quelques petits dés de poivron jaune et des olives vertes sont parsemées sur ce coulis avant d’y déposer du fromage de chèvre frais émietté et de la mozzarella.

Pendant que ça cuisait, j’ai coupé des filets de rougets en deux et les ai laissés mariner quelques minutes dans un mélange d’anisette, de jus de citron, de sel et de thym dans lequel ils ont précuit.

Comme ils prennent facilement des coups de soleil, il faut en effet éviter de les déposer sur la pizza dès le début de cuisson, disons que 4-5 minutes avant la fin suffisent amplement.

Vous vous doutez qu’il faut manger ça avé l’aççeng du sud, et qu’un rosé est fort à propos pour achever de régaler les babines des convives, je conseille un rosé de qualité de préférence sans cabernet mais pas trop sec quand même : un bon vieux Lubéron nous a rincé la cloison avec un savoir-faire que je vous recommande chaudement.

22 mars 2007

P'tite Cassolette de poisson

Ma boule de cristal me dit que vous vous êtes déjà souventes fois demandé comment accommoder le poisson autrement qu’avec son sempiternel beurre blanc et ses sempiternelles calories, ou la fondue de poireau qu’on adore mais dont on aimerait éviter de se dégoûter à force de la voir et de la revoir.

Je vous sens dores et déjà frétiller à l’idée de frimer avec une recette de derrière les fagots, alors rassérénez vous et essuyez votre petit filet de bave, je vous offre une petite recette personnelle susceptible de régaler vos babines et celles de vos aminches si vous êtes coutumiers d’en recevoir.

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Qu'a Solette ?  Pas Pillotte du tout...

Comment dorloter son poisson ?

Prenez autant de petites cassolettes comme celles dont on fait les pâtés que vous avez de convives, déposez-y un plumard de poireau émincé, de lanières de carottes, de fines rondelles d’oignon et d’échalote et couchez tendrement vos petits filets de colin légèrement farinés.

Bordez les ensuite avec le reste de ces légumes et parsemez le de quelques herbes et algues qui vous paraissent fort à propos, je suggère le spaghetti de mer, l’origan et l’aneth.

Mouillez tout ça avec un cocktail de vin blanc, de crème liquide, de bourre-couillon émietté, de sel et de citron et envoyez quelques jolies crevettes se faire dorer la pilule avec le poisson au four à 120-150° pendant une vingtaine de minutes après avoir fermé la cassolette.

Pendant ce temps, on peut faire du riz façon Yéyé en le cuisant avec quelques copeaux de spaghettis de mer afin qu’il se pomponne d’un splendide parfum iodé.

Histoire de pas faire une assiette trop triste, vous pouvez jeter quelques molécules de salade, ou comme dans le cas présent quelques lanières de carottes qui restaient et que j’ai fait dorer avec de fines rondelles de navet, un peu de miel, du vinaigre de cidre et de la coriandre.

Le plat étant assez iodé , je conseille de chiner du coté des vins minéraux, tout en veillant à éviter de s’envoyer un cubi de vin blanc à détartrer les dents.

J’aurais tendance à dire qu’un Muscadet de qualité bien frais peut amplement suffire.

Accessoirement, il n'aura pas échappé à votre esprit pratique que ces cassolettes sont bien plus pratiques et plus ventrues que les papillotes en aluminium, outre qu'elles sont bien plus saines à votre santé...

18 mars 2007

Ca fond le poisson ?

Bon, j'espère que je vous ai manqué, moi je me suis manqué en tous cas...vous savez ce que c'est: le boulot et toutes ces choses secondaires qui font qu'on n'a jamais le temps de faire tout ce qu'on voudrait faire...

J'ai donc une vingtaine de recettes en retard à publier, plus celles qui s'accumoncellent quasi quotidiennement sur mon disque dur !

Aujourd'hui je vous déballe une belle recette, classique certes, mais que beaucoup de gens découvrent pourtant sur le tard puisque les questions sont fréquentes au sujet de la fondue de poisson sur les différents forums de tambouille qu'on peut fréquenter.

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Vue aérienne sur fondudepoissonland

Les profanes perspicaces auront déjà compris que la fondue de poisson tient plus de sa frangine bourguignonne que de sa cousine savoyarde !

L'idée de base est donc de présenter une viande crue en petits morceaux que chaque convive cuit luiself dans un liquide chaud et de préférence aromatisé juste avant de l'agrémenter d'un peu de sauce, vous aurez compris que c'est pas de la grande cuisine, mais que c'est convivial et qu'on peut faire durer un repas sans pour autant que le cuistot soit mobilisé aux fourneaux.

Ici, j'ai donc préparé un bouillon à base de vin blanc, carottes, oignons, bourre-couillon, poireau, citron, et quelques lamelles de nori (algue verte grillée pour les sushis).
Ce bouillon a été préalablement chauffé pendant une bonne vingtaine de minutes pour le laisser respirer car le but n'est pas de coller une cuite aux invités (disons, pas avec le bouillon) mais de les régaler.

Un beau filet de saumon a ensuite été débité avant d'aller retrouver ses potes divers et variés sur un plateau de présentation, où les crevettes attendaient déjà en baillant. Je ne précise pas les races utilisées puisque c'est vraiment selon l'opportunité du moment chez votre poissonnier: l'occasion fait le larron !

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Du beau monde, hein ?

La fondue de poisson, c'est souvent casse-pieds du point de vue de l'accompagnement puisque les sempiternelles pommes-dauphines qu'on sert avec la bourguignonne feraient un peu à coté de la plaque.
Ici vous aurez remarqué sur la première photo un petit pâté blanc avec son nez rouge et un petit tas étrange qui se regardent comme deux ronds de flanc dans les assiettes: ne cherchez pas plus longtemps, c'est tout simplement une petite timbale de riz blanc et de la choucroute !

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Oui oui, c'est bien de la nourriture terrestre...

La petite timbale est préparée avec du riz rond cuit avec des petits morceaux de spaghetti de mer avant d'être assaisonnée de vinaigre de riz, un peu de sucre, un peu de sel et décorées d'un petit tas d'oeufs de lump du plus bel effet.

La choucroute quant à elle est achetée déjà cuite, je me suis contenté de la réchauffer avec un peu de vin blanc et quelques copeaux d'algues.

Coté sauces, j'ai fait en fonction des poissons présents: une petite mayonnaise légère au safran pour les crevettes, une sauce au fromage blanc, citron et fines herbes pour le saumon, et une sauce à l'échalote pour les poissons blanc.

Pour cette dernière, la méthode est assez simple et on peut la décliner à l'infini: ça part comme une béchamel, avec un peu de beurre fondu et de farine qu'on délaye avec un poil de lait; mais ça devient vite autre chose que de la béchamel quand on allonge avec du vin blanc et qu'on ajoute moult échalotes émincées.
On laisse ça cuire tranquillement pour épaissir, adoucir le vin et ramollir les échalotes, avant de saler avec du bourre-couillon en poudre et d'ajouter un petit peu de moutarde douce.
Hors du feu, j'ajoute un jaune d'oeuf pour la texture et la "nappance" (ça se dit ?) et on mollit pas pour que tout ça arrive à peu près chaud sur la table.

S'agissant d'un plat de poissons avec de la choucroute, j'ai cherché un blanc parfumé mais tout de même un peu minéral, ça peut aller du Sancerre au Sylvaner, voire quelques bourgognes blancs bien sentis.

24 février 2007

Du japonais bien d'cheunous: les Souchis !

J'ai pas forcément le temps de m'apesantir ce soir, donc ça sera bref, mais court.
Voici de quoi frimer un peu à l'apéro sans avaler le verre d'huile que représentent les pleines poignées d'infâmes biscuits qu'on trouve au rayon dédié: du japonais revisité, j'ai donc baptisé ça les Souchis, pour pas qu'on croit que c'est authentique de chez là-bas très loin...

On commence par les petits maquis (maki-zushi) préparés avec un riz à sushis classique, mais enroulés d'une lanière de spaghetti de mer, et agrémentés d'une petite crotte d'oeufs de lump: frime-express !

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ça jette plus qu'un paquet de Tucs, hein ?

Histoire de pas gaver mes invités de riz avant de passer aux choses sérieuses, j'ai donné dans l'aérien pour le reste de l'apéroritif, sous forme de rouleaux de riz farcis et de petites galettes de riz (vous savez, les rondelles de polystyrène qu'on trouve au rayon diététique) garnies comme y faut:

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Chouettes couleurs, pas vrai ?

Pour les rouleaux, j'ai procédé de la même manière que pour les rouleaux de printemps, c'est à dire que j'ai humecté des feuilles de riz avant d'y déposer un peu de chou chinois, du saumon frais, quelques gouttes de citron, des graines de sésame...), puis je les ai roulées tant bien que mal (c'est pas facile pour un franchouillard).
Ces rouleau coupés en tronçons ont pu aller se rincer les fesses dans une petite sauce sucrée-salée à base de vinaigre de riz, sauce soja, huile de sésame, noix de cajou avant de finir dans la bouche du goinfre le plus proche...inutile de s'apesantir sur la mort atroce de ce pauvre amuse-gueule...

Pour les rondelles de polystyrène (nan, eh , déconnez pas, c'est pas du polystyrène en vrai: pas de bêtise, hein !), le plus difficile est de les couper sans les abîmer: un couteau fin mais aiguisé est requis.
J'ai tartiné d'avocat Haas bien mûr, d'un morceau de saumon, quelques gouttes de citron et une crotte d'oeufs de lump.

Tout ça a été prévu pour être consommé avec du champagne, et ça a plutôt cartonné, pourtant y'a rien de compliqué, non ?

23 février 2007

Je suis pas rital mais je le reste...

Salut tout le monde !

Pour continuer dans le registre "dégraissons les mammouths", je vous propose aujourd'hui une jolie tablée bien italienne, toute en légereté mais puissamment goûtue, qui devrait avoir à peu près cette tronche:

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Une soupe, une crêpe et une salade.... "y fatigue le Yéyé" que vous vous dites ?!
Que nenni, car tout ça est drôlement parfumé et je me risquerais même à dire "dépaysant".

Nous voilà donc face à un potage de passatis, une pizza bianca, et une salade de roquette à la Coppa dont je vous déculotte ici les recettes:

Passatis au bouillon

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Ce sont des petites nouilles maison qui sont assez atypiques puisque réalisées à partir de citron et de parmesan.
Pour les confectionner, on mélange un oeuf avec du parmesan préalablement râpé (ben oui, sinon c'est pas facile), du zest de citron, de la farine et de la coriandre moulue.
Ensuite, on se débrouille comme on peut avec ce qu'on a sous la main pour détailler cette pâte en une ribambelle de petites chenilles.
Je n'ai pas de technique magique pour ça, vous pouvez tester la poche à douille ou faire avec les doigts, le tout est de travailler avec pas mal de farine pour éviter que ça colle.
Une petite astuce perso consiste à déposer les chenilles dans une passoire qui contient pas mal de farine et de remuer de temps en temps; quand tous les passatis sont formés, il suffit de trembler la passoire pour évacuer le trop-plein de farine.

Normalement, on cuit tout ce petit monde dans un bouillon de viande citronné, mais je préfère personnellement une soupe de tomates non moins citronnée, et parsemée des herbes que vous aimez, même si je conseille vivement l'origan frais !

Les passatis cuisent très vite et se servent dans leur bouillon.

Pizza bianca

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Pour ceux qui ont déjà testé ma recette illustrée de pâte à pizza (http://yeyelemeunier.canalblog.com/archives/2006/12/15/3434492.html), celle-ci ne devrait pas vous poser de problème particulier.

C'est une simple pizza dont la pâte est riche en herbes, qu'on cuit sans coulis, avec juste des herbes, de l'huile d'olive et un peu de mozzarella en option.
Ca cuit beaucoup plus vite qu'une pizza normale, donc soyez vigilants.
Cette pizza se déguste avec la salade, un peu comme du pain amélioré, ce n'est pas un plat à part entière mais un accompagnement.

La salade de roquette à la Coppa:

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Rien de bien compliqué, juste quelques feuilles de roquette mêlées à un mesclun classique sur lesquel je dépose un petit filet d'huile d'olive, quelques gouttes de bouillon maggi et un petit trait de vinaigre balsamique à coté.
Je parsème quelques copeaux de parmesan, des petits timbres-poste de Coppa, un ou deux rouleaux de jambon de parme (du vrai, mégottez pas sur la qualité), quelques olives et des antipasti que j'aime bien, comme le coeur d'artichaut à l'huile et les tomates séchées.

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La boustifaille de Yéyé
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